Je tente de vous prouver que ma vie est plus intéressante que la vôtre... Sans succès !

vendredi 14 septembre 2012

Pour mieux commencer, il faut terminer

À vous...

Je vais désormais fermer mon blogue... Ou du moins le laisser mourir un peu...

Je lance ma compagnie "Trois petits points productions" et c'est sur facebook que je partagerai désormais mon point de vue qui vous intéresse pas sur des sujets qui vous ennuient.

http://www.facebook.com/TroisPetitsPointsProductions

Au plaisir de se croiser dans la vraie vie... pas juste sur facebook !



mercredi 5 septembre 2012

Un gouvernement qui boite de la gauche...

Depuis le début de la campagne électorale, je vivais d'espoirs.
L'espoir que le gouvernement louche de Jean Charest serait tassé.
L'espoir que Pauline Marois pourrait devenir une première première ministre, compétente en plus.
L'espoir que de nouvelles idées feraient leurs entrées à l'assemblée nationale.
L'espoir que la gauche pourrait vraiment représenté le peuple.
L'espoir qu'enfin on prendrait Québec Solidaire au sérieux.
L'espoir que pour une fois on lirait nos plaques d'immatriculation et qu'on se souviendrait !

Qu'on se souviendrait des commissions d'enquête, qu'on se souviendrait du 22 mars, du 22 avril et de pourquoi 350 000 personnes sont sorties dans la rue.
Qu'on se souviendrait que la violence ne mène à rien.  Autant pour casser des vitrines que pour casser des bras de manifestants.
Qu'on se souviendrait qu'on est au Québec.

Une province, éventuellement un pays, où on n'utilise pas un fusil pour faire entendre son point.  Un endroit où la démocratie n'est pas bafouée.  Où tout le monde a le droit de vote.  Où "technicien de scène" n'est pas un emploi où tu risques ta vie.

Hier soir en me couchant j'avais un peu l'espoir dégonflé, une victoire pas vraiment gagnante, un pouvoir divisé, un gouvernement qui boite de la gauche.

Mais ce matin j'étais triste.  Triste de me rendre compte que pour une opinion politique il y a des gens prêts à faire l'irréparable.   Comment seule est cette personne dans la vie pour que personne de son entourage lui disent "Hey t'as une Kalachnikov dans ton garde-robe, pis tu cries après ta TV quand Pauline Marois passe dedans... As-tu besoin d'aide ?"

Des fous il y en a de toutes les allégeances.   Et c'est le fait qu'il faut juste un fou séparatiste pour que le chaos s'installe.

Québec, ne fait pas ce que je pense que tu pourrais faire.

jeudi 26 juillet 2012

Parce que tout a commencé par une casquette...

Il y a 11 ans, j'étais un jeune finissant de l'école nationale de l'humour et j'assistais à mon premier festival Juste pour rire en tant que "membre" de l'industrie.  Et là je dis "membre" parce que j'utilisais les mêmes toilettes chimiques que Louis-José Houde.

Cette année là, en visitant le site je m'étais acheté une casquette de Juste pour rire.  Pas une super belle casquette.  Ni vraiment laide.  Une casquette noire bien simple.  Elle coûtait 25$.  Et je l'avais acheté en me disant: " Je suis un auteur comique, c'est certain que Juste pour rire va me donner au moins 25$ de contrats dans ma carrière.  Si ça ne fonctionne pas, je ne suis pas à ma place dans ce milieu là".

J'ai dû attendre presque 8 mois avant d'avoir un premier appel de Juste pour rire.  On voulait que je travaille sur un comité de création pour l'ensemble des galas.   J'écrivais des textes qui n'ont jamais été fait, ni même lus.  Et j'ai reçu un premier chèque de Juste pour rire.  Ça payait la casquette et au fil des années beaucoup d'autres choses.

Aujourd'hui, 10 ans plus tard.  Je suis le directeur des galas Juste pour rire.  Je suis en charge de l'événement phare du Festival !  Je n'écris plus, mais on fait ce que je dis.

Et maintenant presque 11 ans jour pour jour depuis l'achat d'une casquette pas super belle, ni vraiment laide.  Je vais quitter Juste pour rire.  Pour consacrer du temps à ma famille, pour avoir plus de temps d'écriture.

Juste pour rire a été une merveilleuse école... La meilleure.

Je suis Nicolas Boucher, ex-auteur comique devenu directeur des galas Juste pour rire, qui aujourd'hui redevient auteur comique...

samedi 14 juillet 2012

Quand je vous parlais du Kraken...

Le Kraken (acheté chez IKEA en pièces détachées)


-Live on Snick TV

Atterrir sur les genoux

Oh que la magie du festival n'était pas avec nous lors du premier gala du 30e, jeudi soir. Problèmes techniques, manque de temps de répétition avec toutes les équipes, un gars qui tombe sur une mauvaise journée, les journalistes dans la salle et hop 9 mois d'ouvrage qui passe dans le tordeur !

Évidemment le pari était risqué. Parce que le Jazz finissait tard cette année, nous avions que 3 jours de montage pour le décor et l'éclairage (ça nous en avait pris 5 l'an passé). Plutôt que de finir avec le gala Hommage (le plus Ben-hurien à chaque année) quand tout le monde est rodé, nous avons décidé d'ouvrir le 30e avec ce gala. Et le premier show dans une salle comme la WP à PDA, c'est comme la première nuit de la saison en tente roulotte. Tu sais comment tout fonctionne. Mais t'es pas confortable, t'as oublié des affaires. Des affaires que tu règles dès le lendemain. Dans notre cas, nous avons même pu le régler le soir même.

Nous avions un gala magistral pour les 30 ans de Juste pour rire! Et je dis pas ça parce que je travaille dessus. Un gala avec des moments que nous allons voir et revoir. La réunion du groupe Sanguin, le duo Verville-Gagnon en hommage à Jean-Guy Moreau, Piment Fort, le retour de l'handicapé de JMP, l'ode à l'homme ordinaire, les affiches de Bellefeuille... Et j'en passe!

Nous avons atterri sur les genoux pour le premier gala... Mais rapidement les équipes de création et technique se sont relevées pour offrir une soirée à l'image des 30 ans de JPR.


-Live on Snick TV

mercredi 11 juillet 2012

mardi 10 juillet 2012

Est-ce que ça va être prêt à temps ?

Libérez le Kraken !


  • «Faites sortir le Kraken !»
C’est quand Daniel Grenier des Chick’n swell à lu cette phrase en meeting de production que je me suis dit: «Ça va être un @%&$!? de numéro !»
Le «Kraken» c’est une pieuvre géante qui dans le numéro final du Gala «La planète des femmes !» attaquera les Chick’n swell et Stéphane Rousseau.  Parce que, dans le numéro final on recrée, sur la scène de la Place des Arts, le fond de l’océan.  Avec pieuvre géante, poissons en 3D, baleine et marée haute !  On s’enligne probablement sur le plus gros numéro de production fait à Juste pour rire au cours des 30 dernières années.   
Techniquement on aurait jamais pu faire ce numéro au théâtre St-Denis.  Pas assez de place en coulisses, pas assez de perches au plafond pour accrocher tout ce qu’il y a à accrocher et pas assez de folie des Chick pour penser aller si loin.
Juste pour vous donner une idée.  C’est le numéro que les Chick voulaient faire pour l’ouverture des Oliviers.  L’équipe du gala leur a dit... C’est trop gros.  On ne peut pas faire ça.  Et nous on n’a dit «Pourquoi pas !»  On est un peu cave...  «Game» mais cave quand même.
Donc les 14 et 15 juillet, si le dieu de la technique est avec nous (il devrait l’être, il par en vacances à Old Orchard après le gala), vous aurez droit à un numéro immense !  À chaque année, les Chick font quelque chose de plus gros que l’année d’avant.  Toujours de façon innovatrice et originale.  Donnez-leur donc le dossier du remplacement du pont Champlain... On pourrait être surpris du résultat !
***
On a commencé hier à monter le décor des galas à la Place des Arts.

Un gros marathon serré de 72 heures.  Mercredi soir ça doit être prêt !

On espère !


vendredi 6 juillet 2012

UN BEN HUR DANS UNE SALLE CLIMATISÉE



8 galas.
12 jours.
17 heures de télé.
24 représentations.
39 employés.
87 techniciens.
97 numéros.
204 artistes.
C’est un peu ça les galas Juste pour rire.
Je suis Nicolas Boucher, directeur de la programmation des galas Juste pour rire depuis 2010 et en burn out à partir du 24 juillet. 
Nous sommes à 6 jours des premiers galas.  Monter les galas Juste pour rire c’est un travail de longue haleine.  Nous avons commencé à travailler sur ces galas au lendemain de la fin du festival de l’été passé.  
Première étape: trouver des animateurs.  Un beau mélange de valeurs sûres, de retours et de nouveautés.
Valeurs sûres: Laurent Paquin (9e année consécutive d’animation de gala.  Des thématiques engagés), Stéphan Bureau (Créateur des hommages JPR depuis 2004.  Il a reçu pour cette année la lourde tâche de rendre hommage aux 30 dernières années d’humour au Québec), Gregory Charles (Il poursuit ses visites musicales des plus grandes villes américaines: Las Vegas, New York et cette année Hollywood.  Toujours un gros party à prévoir) et Éric Salvail (Venu directement du monde de la TV, je suis allé le chercher l’an passé où il a fait un travail colossal avec le gala d’ouverture.  Cette année, il revient avec un gala de clôture où tous les invités feront du contre-emploi).
Du côté des retours, trois humoristes aux styles différents reviennent à l’animation d’un gala Juste pour rire.  Stéphane Rousseau, qui n’a pas animé en solo depuis 1998, était le choix tout désigné pour animer le gala Français baptisé cette année «La planète des femmes !».  Pour Rachid Badouri c’est déjà une troisième animation de gala pour celui qui a été découvert en 2005.  Il pilotera un gala sur la famille.  Juste pour le numéro de fermeture ça vaut la peine de voir son gala qui «bouge».  Finalement j’ai offert le gala «F*ck les variétés !» à Mike Ward.  Au départ ce gala s’appelait le «gala du futur» et devait offrir une place pour de la relève.  Je cherchais un «parrain» pour les aider.  En cours de route le gala est devenu un vrai gala à part entière.  Mais à l’image de Mike, «edgy», direct et en «stand-up seulement» !
Pour mon huitième gala, je voulais vraiment rajeunir la formule des galas.  Aller dans une nouvelle génération pour l’animation.  Créer une rencontre.  J’ai choisi le trio d’immatures que sont Cathy Gauthier, Philippe Laprise et Dominic Paquet.  Je voulais vraiment un gala avec du rythme.  Créer un genre de gala 2.0, un gala Hybride !  Un gala qui va attirer une nouvelle clientèle, sans pour autant déplaire à celle qui suit le festival depuis 30 ans (ok ce gala va déplaire au plus vieux, on peut pas faire plaisir à tout le monde).
On a ensuite monté les équipes: metteurs en scène, script-éditeurs, auteurs, etc.  Et le travail de création a commencé.  Pour chaque gala nous avons eu une soixantaine d’heures de rencontres.  Écrit des centaines de pages de textes.  Fait des milliers de pitchs à des humoristes.  Essuyer pas mal de refus.  
Il y a des idées qu’on a jetés, retravaillées, poussées, améliorer, abandonnées, divisées, relancées.  Il y en a d’autres qui nous ont fait sacrés, qui nous ont émerveillées, qui nous ont fait aimés notre métier.  Plusieurs de ces idées vous les verrez sur la scène du théâtre Wilfrid-Pelletier entre le 12 et le 23 juillet.  Les idées qui ne seront pas là... C’est correct, elles ne vous méritaient pas !
Dans 6 jours ça va commencer.  Il reste le décor à monter, les lumières à accrocher et les numéros à répéter encore un peu plus que pas assez.  
Dans 6 jours, je vais vivre au rythme des galas de la trentième édition de Juste pour rire.  Je vais tenter le plus possible de vous faire vivre ça de l’intérieur, des coulisses.  Mais je ne peux pas vous faire vivre les shows de la salle.  C’est à vous autres d’être là !

mercredi 27 juin 2012

Le blogue du gars qui vie mal avec son pouvoir décisionnel

Nous sommes le 27 juin.  Il est une heure du matin.  Et je ne dors pas.

Ce n'est sûrement pas le Red Bull que j'ai pris à 15h après-midi.  C'est efficace mais pas tant que ça...

Ça fait deux nuits que le casse-tête se poursuit dans ma tête.  Il me reste 3-4 moyens morceaux que je ne sais pas où placer.  Des morceaux qui sont corrects où ils sont mais qui ailleurs pourraient peut-être donner un vrai hit.

Pis pour continuer l'allégorie du casse-tête, il me manque 2-3 morceaux qui rajouteraient de la couleur.  Mais qui ne sont crissement pas dans la bonne boîte de casse-tête.

Est-ce que le processus de sélection de cette année va porter fruit ?

Est-ce que mes hits présentis seront des hits ?

Quelle sera ma moyenne au bâton rendu le 24 juillet ?

On est à 2 semaines des galas... Pis je ne dors pas... déjà !

J'haïs vraiment ça les casse-têtes !



En passant.
Mon plan c'était de poursuivre ce blogue pour l'édition du 30e.   Mais écrire de nuit ou très tôt le matin ce n'est pas l'idéal quand tu fais des journées de 17 heures.  Je m'étais dit: "Pas de pression, tu écris juste quand tu en as envie, quand t'as vraiment quelque chose à dire.  Fais pas chier le monde avec tes états d'âme de gars qui souffre fuck all".
C'est ce que je vais faire.  Je vais écrire ce blogue que les journées que j'aurai envie d'écrire.
Par contre tous les autres jours, vous pourrez lire mes états d'âme de gars qui ne vie pas bien avec son pouvoir décisionnel dans le journal métro.  J'aurai un encadré ou quelque chose du genre dans une page  entre deux pubs de liquidation d'électronique.  J'ai aucune idée de ce que ça va avoir l'air.  Mais bon.  Pour ceux qui aime les coulisses de l'humour pis les journaux gratuits... Ben c'est ça.

mercredi 6 juin 2012

70 000 tickets, c'est du tickets en tab...

Nous sommes à un mois plus 6 jours du début des galas.

La programmation est assez avancée. Ça va bien. Je suis assez content. Surtout si je considère le fait que juillet est devenue la période idéale de vacances pour les humoristes.

Les ventes de billets vont correctes. Faut dire qu'avec la multiplication des galas j'ai quand même 70 000 tickets à vendre sur 12 jours. 70 000 ! C'est plus de billets en 12 jours que la majorité des one-man shows qui sont sortis cette année vont vendre en 3 ans de tournée. (ok pas la majorité... Mais on sait de qui je parle)

70 000 tickets. On est à près de 45% de vendus. Si j'étais l'année passée mes salles seraient presque pleines. Mais je suis pas l'année passée.

70 000 tickets c'est 35 000 femmes qui décident de sortir leurs hommes.

70 000 tickets c'est 23 000 personnes qui achètent le passeport pis qui choisissent 3 galas. (moment pub: 3 shows pour 99$ + un show par jour garantie gratuit).

70 000 tickets... C'est du billets en $&%¥!!!

On dirait que j'étouffe un peu... Une allergie à l'inventaire de tickets ça existes-tu ?


-Live on Snick TV

mardi 5 juin 2012

Cher Gabriel Nadeau-Dubois...

Cher GND (on dirait le nom d'un rappeur de la West Coast)

Depuis le début de cette grève j'ai suivi le mouvement étudiant. Pas parce que je suis contre la hausse. En fait je suis un peu pour. Si 1600$ par année t'empêche de faire un métier qui te passionne... Peut-être que t'es pas si passionné.

Non j'ai suivi le mouvement étudiant parce que je croyais (et le pense encore) que vous étiez l'étincelle qui pourrait changer bien des choses. La petite poussée qui permettrait au vase social de déborder.

J'ai suivi le mouvement étudiant comme beaucoup de monde en me disant que c'était un autre dossier que le gouvernement Charest avait mal négocié. Qu'après la collusion, la corruption, la construction, les gaz de schiste, le Plan Nord, les garderies de Tomassi et compagnie ont aurait droit de dire "ouin je pense que je suis tanné de me faire niaiser".

J'ai surtout suivi le mouvement étudiant parce que je n'en pouvais plus de l'arrogance de Jean Charest. Cette ostie d'arrogance qui donne l'impression que tu vaux pas plus qu'une mouche sur un tas de merde. Cette arrogance qui dit "je suis élu par vous mais je m'en côlisse !". Cette arrogance qui lui fait faire des blagues qui manquaient grandement de timing dans un palais des congrès devant lequel étudiants et policiers se tapaient sur la gueule.

Le gouvernement j'ai pas arrêté d'y croire. J'ai arrêté de croire les gens en place.

Et mon cher GND (ça sonne aussi comme une drogue dans un verre) ce qui me fait le plus de peine. C'est que tu es en train de suivre le même parcours que Jean Charest. De leader charismatique tu es devenu cachotier à tes heures aussi comique que Ti-Jean ("on va vous l'organiser votre grand prix" mais surtout tu dégages une ostie d'arrogance ! Une arrogance que les gens autour de toi ne valent pas plus qu'un tas de marde sur une mouche.

Fais attention GND... Au Québec, monsieur et madame tout le monde avec leur famille, ils grippent pas tant que ça sur les gens arrogants.

Je veux que ce mouvement social québécois se poursuive. Mais pour ça, le peuple doit suivre quelqu'un qu'il a le goût de suivre. Avec Léo qui n'est plus là, j'aimerais ça avoir envie de me tourner vers toi !


-Live on Snick TV

mercredi 23 mai 2012

Et si dans 100 jours c'était pas réglé ?

Il y a 101 jours, il y avait 12 badauds devant le bureau du premier ministre avec des pancartes avec des slogans un peu ringards avec des jeux de mots avec le nom de "Charest".

Ensuite, il y a eu un vote à mains levées...

On "fêtait" aujourd'hui la 100e journée d'un conflit qui aurait dû être réglé avant même que ça soit commencé.

100 jours de manifestations pacifiques, 100 jours de manifestations nocturnes, 100 jours de pétages de vitrines, 100 jours d'arrestations massives, 100 jours de couverture 24/24, 100 jours de points de presse, 100 jours de mobilisation sociale, 100 jours à être impressionné par les jeunes, 100 jours à être pas tout à fait d'accord avec le carré rouge, 100 jours à me rendre compte que le gouvernement Charest, au delà du conflit étudiant, multiplie les gaffes, les erreurs, les secrets, la corruption, l'arrogance. 100 jours à me dire que si on avait réglé la question de la hausse des droits de scolarité avant que le conflit éclate, il y aurait pas eu 200 000 personnes dans la rue aujourd'hui. Ni 300 000 le 22 avril. Ni 250 000 le 22 mars.

Les jeunes ont été le moteur de cette mobilisation. La bougie d'allumage de ce mouvement de masse. Nous nous devons, nous les Québécois dans la trentaine, quarantaine, cinquantaine et même soixantaine, les suivre, leur pousser dans le dos, les obliger à poursuivre ce changement.
On n'a pas à être d'accord ou non avec la hausse des frais de scolarité, selon moi, le conflit est ailleurs présentement.

Il y a un gouvernement qui ne sait plus quoi faire de cette crise... Il ne sait pas quoi faire parce que contrairement à ses habitudes, il ne peut pas graisser la patte de ses adversaires. Il tente la méthode forte, mais même avec les médias sur son bord, il ne réussit pas à tout cacher.

100 jours...

Et s'il y en avait 100 autres ?

Est-ce que Charest va déclarer la loi sur les mesures de guerres ?
Est-ce que Anonymus va paralyser l'ensemble du système informatique du gouvernement ?
Est-ce un étudiant, un policier ou un passant au mauvais endroit, au mauvais moment qui va mourir en premier, en direct sur les ondes de LCN ?
Est-ce que le gouvernement va reculer ?
Est-ce que que les étudiants vont reculer ?
Est-ce qu'on va aller en élections cet été ?
Est-ce que le Canadien va se trouver un coach pour nous faire oublier qu'on est fâchés ?
Est-ce qu'une compagnie de feutre rouge va avoir fait assez d'argent pour acheter Facebook ?

Est-ce que dans 100 jours, ils ne seront que 12 devant le bureau du premier ministre à brandir des slogans un peu ringards avec des jeux de mots avec le nom de Charest.
J'espère que non...

samedi 21 avril 2012

Et si par malheur, la mayonnaise prenait et explosait !

Ce post n'a aucun lien avec les galas Juste pour rire. Ni avec le monde de l'humour. Même si la situation pourrait être considérée comme une farce.

Je dois avouer que je suis un peu inquiet par les temps qui court. Je ne sais pas si c'est parce que je lis "hunger games" ou parce que j'ai revu récemment "V for Vendetta" ou si tout simplement mes 35 ans de Tv, lectures et cinéma font de moi un gars qui s'imagine des affaires.

Mais j'ai peur présentement que la situation dégénère. Bien sûr la situation mériterait de dégénérer. Il y a tous les ingrédients nécessaires dans le bol social pour créer une mayonnaise explosive qui laisse un goût amer dans la bouche.

Les étudiants en grève depuis 2 mois qui n'ont pas eu la chance de se faire entendre et qui commencent à se fâcher.

Un plan Nord qui semble faire l'affaire de 9 chinois pis beaucoup d'amis libéraux.

Une commission d'enquête sur la construction qui "Ô surprise" rapporte des coupables haut placés.

Un gouvernement qui semble se "câlisser" de l'opinion publique.

Un premier ministre dans un brunch à 350$ le couvert qui, rempli d'humour, fait des jokes sur une émeute en cours où des policiers doivent affronter des jeunes qui en sont rendu à utiliser le grabuge pour se faire comprendre. Des jeunes qui pourraient être leurs enfants.

Et le Canadien qui n'a rien fait pour faire diversion en étant exclus des séries.

Comme la crise d'octobre, comme la crise d'oka, on est à un mort que tout explose ! Que les gens sortent vraiment dans la rue. Et si je me fie au gouvernement qu'on a... S'il continue de faire la sourde oreille. De sortir l'escouade anti-émeute pour tout et pour rien. Un malheur va arriver. Et à partir de là...

Demain, il y aura 100 000, 200 000, 500 000 personnes à la place des Festivals. Il y aura des artistes, des politiciens, des familles, des ainés, des immigrants, des étudiants, des fonctionnaires, des infirmières, des écologistes. En fait, seront là tout ceux qui croient que de près ou de loin le gouvernement Charest à fait des erreurs... Deux erreurs ou 36 000.

Demain, on sera 100 000, 200 000, 500 000 à vouloir changer les choses. Mais comme on est des Québécois et qu'on est pas dans la rue depuis 2 mois comme les étudiants, on risque de révolutionner tranquille. Demain je ne briserai pas des vitrines, je ne peinturerai pas de chars de police en rouge. Demain je pars à la révolution avec ma famille et des barres tendres dans mon sac à dos.

Non demain on sera 100 000, 200 000 ou 500 000 personnes à révolutionner tranquille. Mais ça ne changera rien... Parce que le gouvernement en place se fout des mouvements de population. Tant qu'on montre pas un peu les dents, tant qu'on brise pas quelque chose, tant qu'il peut continuer à faire des blagues déplacés avec les amis du parti... C'est correct, ils se disent que ça va passer.

Mais quand tu réunis 100 000, 200 000 ou 500 000 personnes, dans une grande place, ça prend quand même juste une allumette pour mettre le feu au gaz. Pis je sens qu'il y aura beaucoup de pyromanes demain... Mais parfois il faut combattre le feu par le feu.


mardi 17 avril 2012

Moyen jus...

Alors voilà c'est reparti.

On a les pieds dedans...

On est vraiment en route vers l'édition 2012 de Juste pour rire.  Les 30 ans d'un festival qu'on pourrait qualifier de mythique.

Cette année, j'aurai un morceau de plastique au bout d'un cordon vidéotron pour la 10e année consécutive.

10 ans... C'est long 10 ans... Il y a 10 ans Emmanuel Bilodeau n'était pas humoriste et jouait dans la princesse astronaute...

Nous sommes le 17 avril et tous les animateurs de galas sont signés....les thématiques assez enlignées. Ça va assez bien. (là je touche du bois)

Je suis à pitcher des stars pour vendre des tickets.
Je suis à brainstormer des numéros de groupes pour créer de l'inédit.
Je suis à recevoir des textes d'humoristes établis pour respecter mes thématiques.
Je suis à auditionner de la relève pour avoir des belles surprises!

Je suis dans le moyen jus.
Rien de dangereux, rien qui m'empêche d'aller passer mon 5 minutes sur Facebook pour visionner des vidéos niaiseux.
Je suis dans le moyen jus.
Rien qui m'oblige à me faire un lit de camp et une toilette chimique dans mon bureau.
Non un moyen jus normal.
Un jus pressé mettons. Il existe des bières pression ben moi j'ai un jus pression. Un jus pression de taille moyenne... Pour l'instant.

Demain on termine les auditions pour les galas. 3ème soir sur 3. 33 humoristes. Jeudi j'aurai 5 ou 6 bonnes nouvelles. 27 ou 28 mauvaises.
Pas le fun annoncer des mauvaises nouvelles. Parce que la mauvaise nouvelle est toujours plus plate pour la personne qui la reçoit.

Si je vous appelle jeudi... J'espère que ce sera pour des bonnes nouvelles.