Je tente de vous prouver que ma vie est plus intéressante que la vôtre... Sans succès !

vendredi 6 juillet 2012

UN BEN HUR DANS UNE SALLE CLIMATISÉE



8 galas.
12 jours.
17 heures de télé.
24 représentations.
39 employés.
87 techniciens.
97 numéros.
204 artistes.
C’est un peu ça les galas Juste pour rire.
Je suis Nicolas Boucher, directeur de la programmation des galas Juste pour rire depuis 2010 et en burn out à partir du 24 juillet. 
Nous sommes à 6 jours des premiers galas.  Monter les galas Juste pour rire c’est un travail de longue haleine.  Nous avons commencé à travailler sur ces galas au lendemain de la fin du festival de l’été passé.  
Première étape: trouver des animateurs.  Un beau mélange de valeurs sûres, de retours et de nouveautés.
Valeurs sûres: Laurent Paquin (9e année consécutive d’animation de gala.  Des thématiques engagés), Stéphan Bureau (Créateur des hommages JPR depuis 2004.  Il a reçu pour cette année la lourde tâche de rendre hommage aux 30 dernières années d’humour au Québec), Gregory Charles (Il poursuit ses visites musicales des plus grandes villes américaines: Las Vegas, New York et cette année Hollywood.  Toujours un gros party à prévoir) et Éric Salvail (Venu directement du monde de la TV, je suis allé le chercher l’an passé où il a fait un travail colossal avec le gala d’ouverture.  Cette année, il revient avec un gala de clôture où tous les invités feront du contre-emploi).
Du côté des retours, trois humoristes aux styles différents reviennent à l’animation d’un gala Juste pour rire.  Stéphane Rousseau, qui n’a pas animé en solo depuis 1998, était le choix tout désigné pour animer le gala Français baptisé cette année «La planète des femmes !».  Pour Rachid Badouri c’est déjà une troisième animation de gala pour celui qui a été découvert en 2005.  Il pilotera un gala sur la famille.  Juste pour le numéro de fermeture ça vaut la peine de voir son gala qui «bouge».  Finalement j’ai offert le gala «F*ck les variétés !» à Mike Ward.  Au départ ce gala s’appelait le «gala du futur» et devait offrir une place pour de la relève.  Je cherchais un «parrain» pour les aider.  En cours de route le gala est devenu un vrai gala à part entière.  Mais à l’image de Mike, «edgy», direct et en «stand-up seulement» !
Pour mon huitième gala, je voulais vraiment rajeunir la formule des galas.  Aller dans une nouvelle génération pour l’animation.  Créer une rencontre.  J’ai choisi le trio d’immatures que sont Cathy Gauthier, Philippe Laprise et Dominic Paquet.  Je voulais vraiment un gala avec du rythme.  Créer un genre de gala 2.0, un gala Hybride !  Un gala qui va attirer une nouvelle clientèle, sans pour autant déplaire à celle qui suit le festival depuis 30 ans (ok ce gala va déplaire au plus vieux, on peut pas faire plaisir à tout le monde).
On a ensuite monté les équipes: metteurs en scène, script-éditeurs, auteurs, etc.  Et le travail de création a commencé.  Pour chaque gala nous avons eu une soixantaine d’heures de rencontres.  Écrit des centaines de pages de textes.  Fait des milliers de pitchs à des humoristes.  Essuyer pas mal de refus.  
Il y a des idées qu’on a jetés, retravaillées, poussées, améliorer, abandonnées, divisées, relancées.  Il y en a d’autres qui nous ont fait sacrés, qui nous ont émerveillées, qui nous ont fait aimés notre métier.  Plusieurs de ces idées vous les verrez sur la scène du théâtre Wilfrid-Pelletier entre le 12 et le 23 juillet.  Les idées qui ne seront pas là... C’est correct, elles ne vous méritaient pas !
Dans 6 jours ça va commencer.  Il reste le décor à monter, les lumières à accrocher et les numéros à répéter encore un peu plus que pas assez.  
Dans 6 jours, je vais vivre au rythme des galas de la trentième édition de Juste pour rire.  Je vais tenter le plus possible de vous faire vivre ça de l’intérieur, des coulisses.  Mais je ne peux pas vous faire vivre les shows de la salle.  C’est à vous autres d’être là !

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