Je tente de vous prouver que ma vie est plus intéressante que la vôtre... Sans succès !

jeudi 26 juillet 2012

Parce que tout a commencé par une casquette...

Il y a 11 ans, j'étais un jeune finissant de l'école nationale de l'humour et j'assistais à mon premier festival Juste pour rire en tant que "membre" de l'industrie.  Et là je dis "membre" parce que j'utilisais les mêmes toilettes chimiques que Louis-José Houde.

Cette année là, en visitant le site je m'étais acheté une casquette de Juste pour rire.  Pas une super belle casquette.  Ni vraiment laide.  Une casquette noire bien simple.  Elle coûtait 25$.  Et je l'avais acheté en me disant: " Je suis un auteur comique, c'est certain que Juste pour rire va me donner au moins 25$ de contrats dans ma carrière.  Si ça ne fonctionne pas, je ne suis pas à ma place dans ce milieu là".

J'ai dû attendre presque 8 mois avant d'avoir un premier appel de Juste pour rire.  On voulait que je travaille sur un comité de création pour l'ensemble des galas.   J'écrivais des textes qui n'ont jamais été fait, ni même lus.  Et j'ai reçu un premier chèque de Juste pour rire.  Ça payait la casquette et au fil des années beaucoup d'autres choses.

Aujourd'hui, 10 ans plus tard.  Je suis le directeur des galas Juste pour rire.  Je suis en charge de l'événement phare du Festival !  Je n'écris plus, mais on fait ce que je dis.

Et maintenant presque 11 ans jour pour jour depuis l'achat d'une casquette pas super belle, ni vraiment laide.  Je vais quitter Juste pour rire.  Pour consacrer du temps à ma famille, pour avoir plus de temps d'écriture.

Juste pour rire a été une merveilleuse école... La meilleure.

Je suis Nicolas Boucher, ex-auteur comique devenu directeur des galas Juste pour rire, qui aujourd'hui redevient auteur comique...

samedi 14 juillet 2012

Quand je vous parlais du Kraken...

Le Kraken (acheté chez IKEA en pièces détachées)


-Live on Snick TV

Atterrir sur les genoux

Oh que la magie du festival n'était pas avec nous lors du premier gala du 30e, jeudi soir. Problèmes techniques, manque de temps de répétition avec toutes les équipes, un gars qui tombe sur une mauvaise journée, les journalistes dans la salle et hop 9 mois d'ouvrage qui passe dans le tordeur !

Évidemment le pari était risqué. Parce que le Jazz finissait tard cette année, nous avions que 3 jours de montage pour le décor et l'éclairage (ça nous en avait pris 5 l'an passé). Plutôt que de finir avec le gala Hommage (le plus Ben-hurien à chaque année) quand tout le monde est rodé, nous avons décidé d'ouvrir le 30e avec ce gala. Et le premier show dans une salle comme la WP à PDA, c'est comme la première nuit de la saison en tente roulotte. Tu sais comment tout fonctionne. Mais t'es pas confortable, t'as oublié des affaires. Des affaires que tu règles dès le lendemain. Dans notre cas, nous avons même pu le régler le soir même.

Nous avions un gala magistral pour les 30 ans de Juste pour rire! Et je dis pas ça parce que je travaille dessus. Un gala avec des moments que nous allons voir et revoir. La réunion du groupe Sanguin, le duo Verville-Gagnon en hommage à Jean-Guy Moreau, Piment Fort, le retour de l'handicapé de JMP, l'ode à l'homme ordinaire, les affiches de Bellefeuille... Et j'en passe!

Nous avons atterri sur les genoux pour le premier gala... Mais rapidement les équipes de création et technique se sont relevées pour offrir une soirée à l'image des 30 ans de JPR.


-Live on Snick TV

mercredi 11 juillet 2012

mardi 10 juillet 2012

Est-ce que ça va être prêt à temps ?

Libérez le Kraken !


  • «Faites sortir le Kraken !»
C’est quand Daniel Grenier des Chick’n swell à lu cette phrase en meeting de production que je me suis dit: «Ça va être un @%&$!? de numéro !»
Le «Kraken» c’est une pieuvre géante qui dans le numéro final du Gala «La planète des femmes !» attaquera les Chick’n swell et Stéphane Rousseau.  Parce que, dans le numéro final on recrée, sur la scène de la Place des Arts, le fond de l’océan.  Avec pieuvre géante, poissons en 3D, baleine et marée haute !  On s’enligne probablement sur le plus gros numéro de production fait à Juste pour rire au cours des 30 dernières années.   
Techniquement on aurait jamais pu faire ce numéro au théâtre St-Denis.  Pas assez de place en coulisses, pas assez de perches au plafond pour accrocher tout ce qu’il y a à accrocher et pas assez de folie des Chick pour penser aller si loin.
Juste pour vous donner une idée.  C’est le numéro que les Chick voulaient faire pour l’ouverture des Oliviers.  L’équipe du gala leur a dit... C’est trop gros.  On ne peut pas faire ça.  Et nous on n’a dit «Pourquoi pas !»  On est un peu cave...  «Game» mais cave quand même.
Donc les 14 et 15 juillet, si le dieu de la technique est avec nous (il devrait l’être, il par en vacances à Old Orchard après le gala), vous aurez droit à un numéro immense !  À chaque année, les Chick font quelque chose de plus gros que l’année d’avant.  Toujours de façon innovatrice et originale.  Donnez-leur donc le dossier du remplacement du pont Champlain... On pourrait être surpris du résultat !
***
On a commencé hier à monter le décor des galas à la Place des Arts.

Un gros marathon serré de 72 heures.  Mercredi soir ça doit être prêt !

On espère !


vendredi 6 juillet 2012

UN BEN HUR DANS UNE SALLE CLIMATISÉE



8 galas.
12 jours.
17 heures de télé.
24 représentations.
39 employés.
87 techniciens.
97 numéros.
204 artistes.
C’est un peu ça les galas Juste pour rire.
Je suis Nicolas Boucher, directeur de la programmation des galas Juste pour rire depuis 2010 et en burn out à partir du 24 juillet. 
Nous sommes à 6 jours des premiers galas.  Monter les galas Juste pour rire c’est un travail de longue haleine.  Nous avons commencé à travailler sur ces galas au lendemain de la fin du festival de l’été passé.  
Première étape: trouver des animateurs.  Un beau mélange de valeurs sûres, de retours et de nouveautés.
Valeurs sûres: Laurent Paquin (9e année consécutive d’animation de gala.  Des thématiques engagés), Stéphan Bureau (Créateur des hommages JPR depuis 2004.  Il a reçu pour cette année la lourde tâche de rendre hommage aux 30 dernières années d’humour au Québec), Gregory Charles (Il poursuit ses visites musicales des plus grandes villes américaines: Las Vegas, New York et cette année Hollywood.  Toujours un gros party à prévoir) et Éric Salvail (Venu directement du monde de la TV, je suis allé le chercher l’an passé où il a fait un travail colossal avec le gala d’ouverture.  Cette année, il revient avec un gala de clôture où tous les invités feront du contre-emploi).
Du côté des retours, trois humoristes aux styles différents reviennent à l’animation d’un gala Juste pour rire.  Stéphane Rousseau, qui n’a pas animé en solo depuis 1998, était le choix tout désigné pour animer le gala Français baptisé cette année «La planète des femmes !».  Pour Rachid Badouri c’est déjà une troisième animation de gala pour celui qui a été découvert en 2005.  Il pilotera un gala sur la famille.  Juste pour le numéro de fermeture ça vaut la peine de voir son gala qui «bouge».  Finalement j’ai offert le gala «F*ck les variétés !» à Mike Ward.  Au départ ce gala s’appelait le «gala du futur» et devait offrir une place pour de la relève.  Je cherchais un «parrain» pour les aider.  En cours de route le gala est devenu un vrai gala à part entière.  Mais à l’image de Mike, «edgy», direct et en «stand-up seulement» !
Pour mon huitième gala, je voulais vraiment rajeunir la formule des galas.  Aller dans une nouvelle génération pour l’animation.  Créer une rencontre.  J’ai choisi le trio d’immatures que sont Cathy Gauthier, Philippe Laprise et Dominic Paquet.  Je voulais vraiment un gala avec du rythme.  Créer un genre de gala 2.0, un gala Hybride !  Un gala qui va attirer une nouvelle clientèle, sans pour autant déplaire à celle qui suit le festival depuis 30 ans (ok ce gala va déplaire au plus vieux, on peut pas faire plaisir à tout le monde).
On a ensuite monté les équipes: metteurs en scène, script-éditeurs, auteurs, etc.  Et le travail de création a commencé.  Pour chaque gala nous avons eu une soixantaine d’heures de rencontres.  Écrit des centaines de pages de textes.  Fait des milliers de pitchs à des humoristes.  Essuyer pas mal de refus.  
Il y a des idées qu’on a jetés, retravaillées, poussées, améliorer, abandonnées, divisées, relancées.  Il y en a d’autres qui nous ont fait sacrés, qui nous ont émerveillées, qui nous ont fait aimés notre métier.  Plusieurs de ces idées vous les verrez sur la scène du théâtre Wilfrid-Pelletier entre le 12 et le 23 juillet.  Les idées qui ne seront pas là... C’est correct, elles ne vous méritaient pas !
Dans 6 jours ça va commencer.  Il reste le décor à monter, les lumières à accrocher et les numéros à répéter encore un peu plus que pas assez.  
Dans 6 jours, je vais vivre au rythme des galas de la trentième édition de Juste pour rire.  Je vais tenter le plus possible de vous faire vivre ça de l’intérieur, des coulisses.  Mais je ne peux pas vous faire vivre les shows de la salle.  C’est à vous autres d’être là !